Comment établir immédiatement une relation de confiance ? Quels sont les ingrédients dans notre échange qui permettent de dire si lui/ elle et moi allons réussir à vraiment communiquer.
Mettons-nous à la place du coach…
Les premiers instants: C’est d’abord une question intérieure pour le coach.
On pourrait parler de posture, mais ce terme m’évoque plus une attitude formelle, peut être affectée. Je parlerai plutôt de positionnement intime pour le coach :
Quelle est notre réelle bienveillance face à l’autre ?
Comment mettre en route son silence intuitif pour laisser l’autre prendre son espace dans la relation.
Sommes-nous conscients de nos incertitudes ou de nos peurs en cet instant ?
Ces interrogations permettent au coach de se centrer, de s’équilibrer et de rester droit dans la relation.
Puis vient l’échange: peut-on s’ouvrir soi-même ? Ne pas rester en dehors du lien proposé, mais oser se « mouiller », c’est-à-dire être soi, laisser une part de son « enfant libre » se connecter à l’autre ?
Et quelle est notre part à la vigilance aussi ? savoir être attentif aux signes extérieurs (de richesse) de la relation : un regard, une agitation, un mouvement de recul…
Juste voir, sans interpréter, se laisser porter dans le dialogue et accepter de ressentir des émotions qui ne nous appartiennent pas toujours.
Etre à l’écoute, ne pas préparer ses propos, prendre le temps de questionner, de réfléchir ensemble, de donner son sentiment parfois ; oser ne pas en savoir plus que l’autre.
Faire venir l’autre à soi, le faire s’engager dans son besoin, dans sa problématique ; l’emmener au cœur de lui-même pour qu’il commence à y voir « la possibilité d’une ile », c’est-à-dire la possibilité de résoudre sa difficulté.
Que proposer alors ?
C’est-à-dire oser se faire confiance, oser se rendre vulnérable et pourtant s’estimer pertinent ? laisser libre court à son intuition pour discuter, emmener ou se faire emmener dans des propositions.
Puis inviter, suggérer des options (des objectifs) de travail, déterminer un cadre, un budget, expliciter son éthique…
Et ensuite ?
Savoir attendre, lâcher prise sur la demande et ne pas relancer.
Laisser l’autre maturer sa décision, qui sera d’autant plus déterminée qu’elle aura été libre de toute pression.
Si le projet démarre c’est tant mieux, si le projet ne démarre pas c’est tant mieux aussi : nous n’étions peut être pas fait l’un pour l’autre, en cet instant précis !
« Accueillir l’autre, c’est aussi s’accueillir soi-même dans la relation »