« Mais enfin ! que se passe-t-il ? »

Tout le monde sait ce que c’est que d’avoir peur ou d’être en colère… mais que se passe-t-il vraiment en nous ?

Il y a tout d’abord les manifestations physiques : trembler, ne plus respirer, transpirer… mais pour autant ce n’est pas un signe suffisant : on peut trembler de froid… Mais si on tremble de peur, on saura faire la différence avec le fait d’avoir froid !  Il y a aussi nos pensées : ce que je me dis sur moi ou sur l’autre…des pensées agressives, nostalgiques, joyeuses, anxieuses, qui nous ’indiquent un certain état d’esprit, une coloration du monde… La situation vécue nous touche dans nos « tripes », mais nous n’en avons pas conscience ; et ce que nous n’avons pas perçu dans l’instant, notre corps se charge de nous le faire savoir !

On pourrait dire qu’une émotion est « l’empreinte corporelle » d’une pensée…

Thierry Janssen* nous l’explique : nos pensées génèrent des émotions qui elles, influent sur nos cellules dans des « cascades psychobiologiques : les réactions corps – esprit » 

Extrait : « On sait par exemple que le simple fait de se laisser aller à des pensées négatives génère des émotions désagréables comme la peur, l’anxiété ou la colère, (…) et stimule la branche sympathique du système nerveux autonome. Automatiquement le corps est mis sous tension, il se prépare à agir face à l’événement qui a déclenché les pensées négatives et les émotions désagréables ; une série d’ajustements hormonaux permettent de mobiliser l’énergie nécessaire pour fuir ou combattre ; une quantité accrue d’adrénaline stimule l’activité cardiaque et musculaire ; des taux sanguins augmentés de cortisol préparent le système immunitaire à se défendre ou à réparer les dégâts ; et la priorité étant à la survie, la libido de l’individu est inhibée tandis que sa croissance est interrompue.

De la même manière, il apparaît que les pensées positives génèrent des émotions agréables comme la joie ou l’enthousiasme, et stimulent la branche parasympathique du système nerveux autonome. Il se produit alors un relâchement du corps, les mécanismes réparateurs de l’organisme se mettent en branle et les défenses immunitaires de premières lignes sont mobilisées – en particulier les cellules immunitaires, activées et produites en grande quantité, capables de détruire des cellules infectées par des virus et des bactéries ou des cellules cancéreuses ».  *Thierry Janssen : « la maladie a-t-elle un sens » Fayard 2008

Voici également (en image) ce qu’il se passe en nous quand nous angoissons…

Stress-Anxiété

Mais à quoi ça sert bon sang !!  

Nos émotions ont du sens : elles nous renvoient à un manque, un besoin non satisfait :

La peur (de la légère inquiétude à la peur « panique), pour se rassurer, anticiper les difficultés, prendre en main une situation à venir… Ex mon inquiètude vis-à-vis de cette réunion est-elle due au fait que je connaisse peu voir pas du tout le sujet ? de devoir m’affronter avec une personne en particulier? Ou encore des conséquences d’une décision à prendre….Comment puis-je me rassurer ? Quelles sont les éléments d’information minimum dont j’ai besoin pour retrouver ma confiance ou mon calme… ?

La colère : (du petit agacement à la rage profonde…) pour repérer dans mon environnement, ce qui heurte mes valeurs, mes choix, mon intégrité…et obtenir un changement, une réparation …Exemple : « Que me dit cette impatience ou énervement que je ressens à la fin de la journée ? Quelle est la parole, la situation, la personne qui a provoqué ce ressenti ? Comment puis-je faire évoluer la situation ? Eviter qu’elle ne se reproduise ? Faire prendre conscience à l’autre que tel ou tel comportement est inadéquat, voir dégradant…

Toutes les émotions sincères sont de vrais indicateurs de notre besoin de changement profond en nous. Une fois qu’on les a repérées, notre responsabilité n’est pas de les censurer ou de s’y accrocher (« tout m’énerve aujourd’hui ! ») mais bien de savoir que l’on en fait. Colère OUI – Agressivité NON : la colère est saine,  nous ne sommes pas responsables de son surgissement, mais nous sommes responsables de notre agressivité !

Tout l’enjeu est bien de transformer ces émotions en actions pertinentes et appropriées dans le système, c’est à dire « écologiques »

Ne manquez pas notre prochain chapitre : « que faire avec nos émotions » qui vous apportera des pistes d’action significatives.

C’est avec plaisir que je recueillerai vos expériences ou témoignages via le formulaire ci-dessous. Nos échanges sont confidentiels.

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